Les chaînes et réseaux alimentaires

Tu te sens un peu « déprimé » aujourd'hui ? ... Alors que dans le monde de la nature, tu es au sommet. Comment ? Tu vas voir... L'herbe produit sa propre nourriture en convertissant le dioxyde de carbone et l'eau en sucre, grâce au soleil.

Ce procédé s'appelle la photosynthèse. L'herbe est mangée, par exemple, par une sauterelle. La sauterelle est mangée par un lézard. Le lézard est mangé par un serpent. Le serpent est mangé par un oiseau de proie, comme une buse.

Tu peux imaginer, grâce aux flèches, qui nourrit qui. C'est la chaîne alimentaire. Dans une chaîne alimentaire, on ne voit qu'une seule flèche pour chaque animal qui mange quelque chose. Mais dans la vraie vie, ce n'est pas le cas. Il existe plusieurs espèces de prédateurs qui peuvent manger le même type de proie.

Et souvent, les prédateurs peuvent manger de nombreux types de proies. Plusieurs animaux pourraient avoir envie d'une sauterelle croquante, pas seulement de lézards. Comme cette grenouille ! Et peut-être qu'un serpent pourrait manger le lézard et la grenouille. En dessinant plusieurs chaînes alimentaires comme celle-ci, on peut voir comment elles sont liées.

On obtient un réseau de connexions : un réseau trophique. Revenons un peu aux arbres, à l'herbe et aux autres plantes vertes qui convertissent l'énergie solaire, l'eau et le dioxyde de carbone en énergie et en glucides. Celles-ci sont à la base du réseau trophique car elles produisent une nouvelle énergie - une nouvelle matière première. Ce sont des producteurs primaires. Primaire signifie : quelque chose qui vient en premier.

Dans les lacs et les mers, les algues et les bactéries sont les producteurs primaires. Les animaux qui mangent des plantes - les lapins par exemple - sont les consommateurs primaires. Un prédateur qui mange un herbivore est un consommateur secondaire, car quelque chose à la deuxième place est appelé secondaire. Et de la même manière, un plus grand prédateur qui mange un plus petit prédateur est appelé un consommateur tertiaire. Tertiaire vient du latin pour dire « troisième ».

Le consommateur primaire est donc toujours un herbivore et les consommateurs secondaires ou tertiaires sont des carnivores. Les niveaux d'une chaîne alimentaire sont appelés niveaux trophiques. L'espèce qui arrive en dernier dans une chaîne alimentaire - celle qui n'a personne d'autre pour la chasser ou la manger, est appelée un superprédateur. C'est souvent un gros prédateur, comme un gros oiseau de proie, un loup, ou toi : un humain. Oui !

Je suis au sommet. Ainsi, tout le réseau trophique est connecté. Selon toi, que se passe-t-il lorsque nous, les humains, libérons des toxines environnementales - des poisons - qui se retrouvent dans la mer ? Regarde. Certaines toxines environnementales sont liposolubles et se décomposent très, très lentement.

S'il y a des toxines dans un lac ou une mer, elles finiront aussi ici : dans les producteurs primaires de l'eau - le phytoplancton. Lorsque le zooplancton mange du phytoplancton, ces toxines sont également ingérées se rassemblant en gouttelettes de graisse dans le zooplancton : en concentration plus élevée. Un zooplancton bien sûr ne mange pas un phytoplancton, mais plusieurs. Et lorsqu'un poisson mange du zooplancton, la toxine est transférée à une concentration encore plus élevée. Etc...

Plus la chaîne alimentaire est élevée, plus les toxines environnementales seront stockées dans le corps de l'animal. On appelle ça l'enrichissement des toxines ou la bioaccumulation. Je suis peut-être au sommet d'une chaîne alimentaire, mais je suis un peu sous pression ...